VIDEGRAIN Louise Aimable Marie

Naissance : 24 mai 1837 à Orglandes (50 – Manche)
Décès : 21 mars 1907 à Orglandes (50 – Manche)

Née et baptisée à Orglandes, Louise est la fille unique de Georges François VIDEGRAIN et de Jeanne Anne Gabrielle FRIGOUT.

Son père Georges décède le 26 février 1838, alors qu’elle n’a pas un an.

Au décès de sa mère en Janvier 1858, Louise a presque 20 ans et habite à Etienville.

Signature de Louise VIDEGRAIN sur son contrat de mariage (1858)
Signature de Louise VIDEGRAIN sur
son contrat de mariage (1858)

Contrat de Mariage Jean Louis LEREVEREND – Louise VIDEGRAIN

En vue de leur mariage, Louise Aimable Marie et son futur époux passent devant Me Lelyon, notaire à Picauville, pour rédiger leur contrat de mariage en date du 10 aout 1858.

Sur ce contrat, Louise est domiciliée à Etienville.
Les futurs époux adoptent le régime de la communauté réduite aux acquêts.

Louise apporte “un mobilier composé de : un lit, une armoire, linge de lit, de corps de table et de cuisine, habillement à son usage, batterie de cuisine, meubles meublant qu’elle estime, sans autre détail, à la somme de huit cent francs”.

Extrait du contrat de mariage de Marie Louise Aimable VIDEGRAIN
et Jean Louis LEREVEREND

L’estimation desdits meubles n’en fait pas vente au futur époux et n’en ôte pas la propriété à la future épouse.

Dans les différentes considérations du contrat de mariage, il apparait que “les contractants se font donation pour le survivant de la propriété du mobilier, et de l’usufruit et jouissance pendant la vie du survivant des immeubles et rentes dont le premier mourant sera propriétaire à sa mort.”

Me Lelyon rédige le contrat de mariage en présence des parties, mais aussi du pharmacien, Jean François Sadot, et d’un teinturier, Jean Richard. Tous les deux demeurent à Picauville.

Mariage

Les publications de mariage ont lieu en date des 4 et 11 juillet 1858 dans les communes de Etienville pour Louise et de Reigneville pour Jean Louis.

Promesse de Mariage entre Jean Louis LEREVEREND et Louise Aimable Marie VIDEGRAIN
Promesse de Mariage entre Jean Louis LEREVEREND et Louise Aimable Marie VIDEGRAINCopie écran AD 50

Le mariage religieux a lieu en l’église d’Etienville le 19 août 1858.

Le mariage civil se déroule à Etienville également.
Louise Aimable Marie épouse donc Jean Louis LEREVEREND le 20 août 1858 à Etienville.

Sur l’acte de mariage, Jean Louis a pour domicile Reigneville-Bocage et exerce la profession de domestique.

Les témoins du mariage sont :
– Alexandre DOREY, Cultivateur, 22 ans
– Pierre BOUILLON, Cultivateur, 44 ans
– Pierre ANQUETIL, Instituteur, 53 ans
– Félix ADAM, Couvreur en Paille, 40 ans
tous domiciliés dans la commune d’Etienville.

Louise est mère de cinq enfants :

  • Marie Désirée (1858 – 1871)
  • Marie Augustine Virginie (1860 – 1893), célibataire, qui aura deux enfants Jacques Jean Louis & Maurice Eugène.
  • Léonard Jean Hyacinthe (1862 – ? ), qui épouse Augustine LEVEZIEL le 3 Aout 1894 à Orglandes dont au moins un enfant.
  • Marie Angélique Joséphine (1868 – ? ), qui épouse Pierre Louis Sébastien BEUVE le 1 Juin 1909 à Vesly.
  • Louis Jean ou Jean Louis (selon les actes) (1877 – ? ) qui épouse Marie Désirée Louise LEVEZIEL le 10 janvier 1908 à Orglandes dont au moins un enfant.

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La famille déménage à Orglandes

A compter de 1884, on retrouve Jean Louis et sa famille aux Cornets à Orglandes.
Vivent avec Louise et lui, au moins leur fille Virginie et les enfants de celle-ci jusqu’en 1893.

Son époux Jean Louis décède le 6 avril 1900.

Des démêlés judiciaires pour Louise

Premier Jugement

Le 6 janvier 1904, le Tribunal Civil de Valognes, condamne Louise au paiement d’une somme de 1910 francs (fermages1 dus en date du 29 septembre 1903) et une autre somme de 500 francs (pour des fermages en cours ainsi que des dommages et intérêts). Louise doit donc 2410 francs à son débiteur , Mr O.C de Valognes.

Mr O.C ne parvient pas à être payé, et pour obtenir son dû il fait signifier à Louise par Me G., huissier à Valognes, un commandement de payer qui comprend :

– la somme de 2410 francs représentant le montant en principal de la condamnation prononcée par le Tribunal Civil de Valognes
– les intérêts échus de cette somme depuis le 16 janvier 1904, jour de l’assignation
– la somme de 235.90 francs correspondant au montant des frais encourus pour parvenir audit jugement et à son exécution
– le coût du commandement 3.75 francs

Ledit commandement précise que Louise est contrainte “à paiement par toutes voies et moyens de droit”, et mentionne “de tous leurs immeubles2 pour la vente par expropriation forcée”.

Ce commandement est resté infructueux et sans effet. Me G, huissier à Valognes, sur requête de Mr O.C., procède donc en date du 8 juillet 1904 à la saisie des immeubles appartenant à Louise Aimable VIDEGRAIN.

Second Jugement – Vente des biens de Louise VIDEGRAIN

L’annonce de la vente des biens de Louise Aimable VIDEGRAIN est faite par voie de presse . Dans le “Journal de l’Arrondissement de Valognes”, on apprend qu’une vente par expropriation forcée a lieu le 24 Octobre 1904 au Tribunal Civil de Valognes.

Journal de l’Arrondissement de Valognes
(Source : feu le site normannia.info)

Ces immeubles appartiennent à Louise pour les avoir recueillis lors des successions de son père Georges VIDEGRAIN et sa mère Jeanne FRIGOUT.

Cette vente est répartie en 3 lots et se fera à la chandelle :

  • une pièce de terre de 70 ares en herbage planté dite “les Hauts Vents” sur la commune d’Orglandes, connu aussi sous le nom “Clos & Chasse du Grand Chemin”
  • une pièce de terre de 40 ares en herbe planté dit “le Clos Riche” et située à Etienville
  • une pièce de terre (Jardin légumier) avec un bâtiment en ruines situé au Hameau de la Lande pour une superficie de 9 ares

La mise à pris de ces lots représente une somme de 825 francs, et l’adjudication a lieu le 24 octobre 1904 au Tribunal Civil de Valognes.
Le premier lot va connaitre une surenchère et l’adjudication se fera pour 846 francs, le second sera adjugé pour 500 francs et enfin la pièce de terre mise à pris à 25 francs sera adjugée pour 125 francs.
A la suite de la vente de ces trois lots, Louise doit abandonner immédiatement la possession et la jouissance de ces immeubles.

Succession de Louise

Louise décède le 21 mars 1907 à Orglandes.

Lors de la déclaration du 27 février 1914, Louise laisse pour héritiers, ses trois enfants lui survivant :

  • Léonard Hyacinthe Jean, époux LEVEZIEL
  • Marie Joséphine Angélique, veuve de BEUVE et domiciliée à Vesly
  • Louis Jean, qui est Journalier à Orglandes

De la succession il dépend entre autres :

  • Une portion de terrain (cour + jardin) où existait une maison à Etienville et qui a été vendue en Juillet 1913
  • La moitié de la somme récupérée lors de l’adjudication d’octobre 1904.

Réflexion

Suite au décès de Jean Louis LEREVEND, Louise VIDEGRAIN a été contrainte de vendre des biens lui appartenant du fait de dettes sur des fermages. Ces biens sont issus de la succession de ses parents.
En obtenant le jugement de l’expropriation, on apprend qu’il y a un autre jugement. Une demande est en cours pour obtenir celui-ci.
Mes recherches à distance continuent et je ne manquerai pas de mettre à jour cette page.

  1. Fermage : Mode de faire-valoir d’un bien foncier par lequel le propriétaire cède l’usage de ce bien à un locataire (fermier) contre une redevance annuelle fixée lors de l’établissement du bail et qui ne varie pas selon les résultats économiques obtenurs par le fermier ↩︎
  2. Immeuble : Se dit d’un bien fixe, d’un fonds de terre et de ce qui y est incorporé, il ne s’agit pas de l’immeuble d’habitation comme nous le connaissons aujourd’hui ↩︎


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